Je suis une nonne, engagée sur le chemin spirituel du sanatana dharma. Je suis convaincue que la vie ne s’arrête pas avec la mort. Ce n’est pas pour moi une croyance mais une certitude maintenant clairement établie après 50 ans de « sadhana » Je ne sais pas quelle sera ma mort, ou plutôt la mort de ce corps physique. Je souhaite être alors dans la prière, la gratitude et l’amour. Je n’ai aucune envie de souffrir, bien au contraire, et espère une fin de vie paisible entourée et soutenue par ma communauté spirituelle et mes proches. Si la souffrance physique était trop forte, mon souhait serait de rester consciente le plus possible, tout en bénéficiant des soins palliatifs.
Je suis une nonne laïque. J’en vois froncer les sourcils. Oui, laïque car j’admets totalement que d’autres aient d’autres approches que la mienne de ce mystère de la vie. J’admets qu’ils puissent souhaiter tout autant que moi que soient respectées leurs convictions, et qu’ils puissent vivre leur mort
« à leur façon ». Y compris en abrégeant leur souffrance si celle-ci leur est insupportable et qu’ils n’y trouvent pas de sens.
« La laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public. » (https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite)
Il y a des êtres religieux intégristes, qui veulent imposer leurs croyances/certitudes à tous. Il y a des êtres laïcs intégristes qui confondent laïcité et athéisme et tournent en dérision toute croyance religieuse.
Dans les 2 cas, il y a lieu d’empêcher la dictature de ces extrêmes.